Violences faites aux femmes : la Fondation FACE révèle les résultats de son hackathon organisé dans le cadre du projet ACTIV
Le jeudi 2 décembre, la Fondation Agir Contre l’Exclusion organisait, dans ses locaux, son hackathon ACTIV invitant plusieurs participants d’horizons différents à réfléchir sur le thème de la (ré)insertion socioprofessionnelle des femmes confrontées aux violences conjugales.
Le défi de cet événement était de prototyper une solution innovante de collaboration entre les associations, les acteur.rice.s de l’insertion socioprofessionnelle et les entreprises pour favoriser le retour à l’emploi de ces femmes. À l’issue de cette journée, un jury a notamment délibéré en faveur d’une solution proposée par les intervenant.e.s.
L’intelligence collective a encore une fois fait ses preuves au sein des trois équipes participantes.
Comment avons-nous travaillé ?
Le procédé est simple : après une présentation du défi, les trois équipes se sont réunies afin de s’approprier la problématique en interrogeant les parties prenantes qui évoluent autour de la thématique. Chaque participant·e a ainsi pu rencontrer 4 témoins : L’Oréal, le club FACE Seine Saint-Denis, le CIDFF 93 et la Délégation aux Victimes de la Police Nationale.
Une fois le défi assimilé, les équipes ont chacune imaginé une solution innovante pour y répondre et l’ont ensuite présentée en 5 minutes aux membres du jury : la Fondation Kering, la Fondation Agir Contre l’Exclusion, la Fédération nationale Solidarité Femmes, le club FACE Seine Saint-Denis et la Délégation aux Victimes de la Police Nationale.
Le projet lauréat : Un réseau de place en crèches pour soutenir les femmes victimes et isolées dans leur recherche d’emploi
Lors de cette journée, 26 participants aux profils variés (travailleurs sociaux, chef de service d’un EPHAD, chargés de mission dans un centre d’orientation, responsable nation de l’action sociale à la SNCF, chargés d’insertion professionnelle, étudiants, responsable de la diversité…) ont été invités à réfléchir au thème.
Leurs échanges se sont orientés autour de 3 grandes questions :
- Pourquoi l’accompagnement des femmes vers l’emploi n’est-il pas suffisant aujourd’hui ?
- Comment les entreprises peuvent-elles être impliquées ?
- Comment développer des synergies entre les différents acteurs impliqués dans le processus (associations, structure d’accompagnement, entreprise) ?
A l’issue du programme de la journée, 3 solutions qui ont été présentées au jury. Les initiatives pitchées étaient les suivantes :
- un réseau de garde d’enfants,
- une application proposant une carte des acteurs/programmes de référence sur les différents obstacles au retour à l’emploi,
- et un programme d’accompagnement intégré pour les femmes.
Après délibération, le projet « Une Place, Une Chance » a finalement été retenu, proposant un réseau de places en crèche pour les femmes confrontées aux violences conjugales. Cette initiative a comme objectif premier de libérer le temps nécessaire aux femmes victimes pour se (ré)impliquer dans la recherche d’emploi. Pour être mené à bien, ce projet devra se faire en consortium avec tous les acteurs : publics (mairies), associatifs (CIDFF, FNSF), entreprises, ce pour espérer pouvoir libérer des berceaux pour ces enfants. Un travail qui demandera en amont d’évaluer les besoins avec des villes expérimentales, mais aussi les subventions possibles avec les mairies.
Et maintenant ?
Les différentes discussions permises par cette rencontre alimentent donc le travail quotidien de la Fondation qui a pu prendre note des différentes réflexions et idées (coaching, Mooc sur l’estime de soi, cartographie, carnet d’adresses…). Elles s’intégreront dans l’élaboration de la boite à outils qui devrait être disponible d’ici au mois de mars prochain.
En attendant de concrétiser les projets évoqués, la Fondation vous invite à prendre connaissance du guide ACTIV sur les défis de la (ré)insertion socioprofessionnelle des femmes confrontées aux violences conjugales : https://activproject.eu/wp-content/uploads/2021/11/ACTIVguideFR.pdf.